Thème | Période | Territoire |
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XVIIIe siècle | Saintonge, Angoumois, Vallée de la Charente, Caraïbes, Atlantique |
Du fleuve Charente à l'Océan:
l'arrière-pays de Saintonge et d'Angoumois et l'Atlantique (1666-1792).
Quelles relations les provinces de l’Angoumois et de la Saintonge de l’intérieur ont-elles tissé avec l’Océan Atlantique au XVIIIe siècle ? Si cette question est une évidence historique pour les sociétés littorales de l’Aunis et de la Saintonge maritime, elle l’est moins quand on s’intéresse à l’arrière-pays plus lointain. Loin de n’être qu’un drain économique pour approvisionner le port-arsenal de Rochefort, fondé en 1666, la vallée de la Charente fédère et structure un arrière-pays riverain et périphérique au fleuve pour le mettre en relation avec l’Atlantique. Dès lors, comment cet arrière-pays, où le tropisme maritime fait irruption sous impulsion royale, participe aux dynamiques atlantiques ? C’est à cette question complexe que se propose de répondre un travail de doctorat qui tentera au prisme d’une approche historique plurielle mêlant la géohistoire, l’histoire de l’environnement, l’histoire des migrations, l’histoire sociale et l’histoire de la culture matérielle, de révéler les contours et les modalités de la maritimisation de l’arrière-pays au temps du premier empire colonial.
La période qui s’étend de la Guerre de Sept Ans aux premiers troubles révolutionnaires de Saint-Domingue (1791-1792) a laissé d’abondantes archives qui permettent à l’historien d’orienter ses travaux dans trois principales directions : tout d’abord, les réalités d’une géographie fonctionnelle d’un cadre maritime original à la fin du XVIIIe siècle (les quartiers maritimes, les places périphériques du commerce, la conflictualité des acteurs du fleuve, la normalisation fluviale au temps de la monarchie absolue, la construction d’une représentation fluviale), puis les dynamiques humaines d’une « expérience de la mer », directe ou indirecte, affrontée ou médiatisée, pour un arrière-pays marqué par des mobilités professionnelles contraintes (celles des matelots et des soldats du corps royal de la Marine) ou des trajectoires volontaires du départ (les passagers pour les « Isles ») et enfin les répercussions sociales et culturelles de l’ « atlantisation » de la région par les trajectoires de retour (implantations châtelaines, unions matrimoniales entre familles d’officiers de la Marine et noblesse provinciale) et la production de marqueurs sociaux dans la culture matérielle quotidienne (mobilier, consommation de produits exotiques…).
En réfléchissant à trois échelles géographiques (la côte, la pleine mer, les mondes ultra-marins insulaires caribéens avec les îles de Saint-Domingue, de la Martinique et de la Guadeloupe), cette thèse vise à aborder, à travers l’exemple du cœur fluvial charentais, de Saintes à Angoulême, la manière dont l’Océan, sous l’impulsion royale, est producteur d’une culture maritime originale, appropriée de manière différenciée par l’engagé, le gabarrier, l’officier ou le négociant dans une région fortement marquée par l’omniprésence d’une culture de la terre autour des figures du viticulteur et du laboureur.
Activités scientifiques
Publications
TEMDAOUI Jean-Christophe, « Du fleuve Charente à l’Artibonite, exister entre deux rives. L’opportunité ultra-marine dans l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois (XVII-XVIIIe siècles) », Annales de Janua, 8, 2020.
TEMDAOUI Jean-Christophe, « Communiquer l’incommunicable : traces numériques et histoire connectée du Centre-Ouest Atlantique », DEPERNE Marcel, DICHY-MALHERME Sarah, PICHARD Laëtitia (dir.), Traces, Limoges, PULIM, 2018.
TEMDAOUI Jean-Christophe, « De l’Europe du Nord à la Caraïbe, Jean Esrable des Barrières et Saint-Domingue : un fonds d’archives privées à classer pour ouvrir des perspectives d’histoire régionale », FLAMERIE DE LA CHAPELLE Guillaume, LE MAO Caroline (dir.), Archives, manuscrits, imprimés : confection, diffusion, conservation, Actes du LXXe congrès de la FHSO, FHSO, Pessac, 2018.
Communications lors de colloques, de journées d'études, conférences ou de tables rondes.
"Tout cela font des labyrinthes bien ennuyeux pour moi": les lettres de la veuve Georgeon à Laurent Sazerac de Forge (1795-1797)", Journées d'étude "Les correspondances des Antilles (XVIIe-XVIIIe s.): entre affaires familiales et affaires économiques, UFLSH, Limoges, 23 septembre 2020.
"Le sucre du voiturier, le café du négociant et le chocolat du marquis. Itinéraires et consommations des produits exotiques dans les villes de l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois", Colloque "La Nouvelle Aquitaine et les Outre-Mer: le métissage des cultures matérielles", Musée d'Aquitaine, Bordeaux, 9-11 octobre 2019.
"L'arrière-pays de Saintonge-Angoumois : un territoire atlantisé par les migrations et les circulations (1666-1791) ?", Journée d'étude des doctorants de l'IHMC "Voyager, circuler, migrer", Séminaire de l'OuThéPo, ENS Ulm, Paris, 16 mai 2019.
"Du fleuve Charente à l’Artibonite, exister entre deux rives : l’opportunité maritime et ultra-marine dans l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois (XVIIe-XVIIIe siècle)", Journées Jeunes Chercheurs de Janua "Prendre la route: les raisons du voyage de l'Antiquité à nos jours", Poitiers, 11-12 avril 2019.
"Le Cognaçais et l'Atlantique (XVIIe-XVIIIe siècle)", conférence prononcée dans le cadre du cycle de conférences 2019 du GREH (Groupe de Recherches et d'Etudes Historiques de la Charente Saintongeaise), Centre des Congrès La Salamandre, Cognac, 2 février 2019.
« Du Fleuve à l’Océan : travailler sur mer, migrer outre-mer », intervention lors de la table ronde organisée par les Archives Départementales de la Charente dans le cadre du cycle semestriel "Le Fleuve Charente", 14 juin 2018.
« De l’Afrique aux Caraïbes, des esclavages aux abolitions… et en Charente ? », conférence donnée dans le cadre de la Journée nationale de commémoration des traites négrières et des abolitions de l’esclavage, organisée par l’AFC, Champniers, 10 mai 2018.
« La maritimisation de l’arrière-pays d’Angoumois, XVIIe-XVIIIe siècle », conférence donnée aux Archives Départementales de la Charente dans le cadre du cycle semestriel "Le Fleuve Charente", 26 avril 2018.
« Du Fleuve à l’Océan, l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois et l’Atlantique », Journée des doctorants du GIS Histoire et Sciences de la Mer, UBM, Pessac. 23 mars 2018.
« Quelles limites pour les arrière-pays de professions et de migrations de Saintonge et d’Angoumois aux XVIIe et XVIIIe siècles ? », V Coloquio internacional de la Gobernanza de los puertos atlánticos « Puertos y Desarrollo », ULPGC, Las Palmas de Gran Canaria, 30 novembre-1er décembre 2017.
« De l’Europe du Nord à la Caraïbe, Esrable des Barrières et Saint-Domingue : un fonds d’archives privées à classer pour ouvrir des perspectives de recherche en histoire régionale », LXXe Congrès de la FHSO, « Archives, manuscrits et imprimés : confection, diffusion, conservation », Archives de Bordeaux Métropole, Bordeaux, 1er octobre 2017.
« Communiquer l’incommunicable : des traces numériques pour une histoire connectée des arrière-pays du Centre-Ouest atlantique », Journées thématiques « Traces » de l’Ecole Doctorale LPAH, Université de La Rochelle, La Rochelle, 16-17 mars 2017.
« Quelles sources pour une histoire connectée du Centre-Ouest atlantique intérieur ? », Les Mercredis de l’Ecole Doctorale, MSHS, Université de Poitiers, Poitiers, 18 janvier 2017.
Interventions dans le cadre de séminaires universitaires de recherche.
« L’encre des frères. Des écrits transatlantiques entre la Saintonge et Saint-Domingue : des archives au récit », intervention à l’invitation de Monsieur Vincent Cousseau, MCF en Histoire Moderne, UFR FLSH, Université de Limoges, 6 mars 2018.
Expertises scientifiques.
Analyse, classement et production d’un inventaire d’un fonds d’archives privées de l’époque moderne conservé aux Archives Municipales de Cognac en partenariat avec la ville de Cognac.
TEMDAOUI Jean-Christophe, Inventaire du fonds Esrable des Barrières (4II), Archives municipales de Cognac, Cognac, 2018.
Participation à des programmes régionaux de recherche.
Programme de recherche NAOM (La Nouvelle-Aquitaine et les Outre-Mers)
Articles publiés sur le blog de recherche NAOM
Activités de valorisation de la recherche universitaire
Ma Thèse en 180 secondes, édition 2018 : participation aux finales de l’Université de Poitiers et de l’Université Confédérale Léonard de Vinci.
Ma Thèse en 180 Secondes - Finale UcLdV (Mars 2018)
Responsabilités administratives
2017-2019 : représentant des doctorants de l’école doctorale 612 Humanités de l’Université confédérale Léonard de Vinci.
2019 - ... : membre du comité pédagogique de l'initiation à l'enseignement supérieur de l'université confédérale Léonard de Vinci.
Activités d’enseignement
2019-2020:
Semestre 1:
Licence 1 Histoire – Initiation à l’histoire moderne (La France sous Louis XIV) (TD).
2018-2019 :
Semestre 1
Licence 1 Histoire – Initiation à l’histoire moderne (La France sous Louis XIV) (TD).
Licence 1 Histoire – Humanités numériques (TD).
Licence 2 Histoire – Humanités numériques (TD).
Semestre 2 :
Licence 1 Histoire – Humanités numériques (TD).
2017-2018:
Semestre 1
Licence 1 (discipline 2) – Initiation à l’histoire moderne (CM).
Master 1 CPHS – Méthodologie de la recherche (informatique : construire son mémoire, gestion des corpus et représentations graphiques et cartographiques) (TD).
L’arrière-pays de Saintonge-Angoumois forme une périphérie océane de professions maritimes, d’émigration ultra-marine et de circulations négociantes étroitement associée aux ports atlantiques de La Rochelle, Rochefort et Bordeaux. Dans le cadre de la réalisation d’une histoire maritime de l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois, l’approche de la culture matérielle entre la fin du XVIIe siècle et la fin du XVIIIe siècle apparaît comme le prisme incontournable d’une perception de l’impact de l’intégration de l’arrière-pays aux dynamiques atlantiques.
En s’appuyant sur le mémoire de la généralité de La Rochelle de l’intendant Bégon, sur de rares livres de comptes comme celui du comte de Jarnac, sur la correspondance des négociants cognaçais ou angoumoisins de la vallée de la Charente avec Bordeaux, on peut esquisser une restitution des itinéraires de l’acheminement, fluvial ou routier des denrées exotiques entre les ports et les villes de l’intérieur. Les procès-verbaux constatant la non-conformité des marchandises établis à la livraison devant notaire laissent également entrevoir les modalités de l’approvisionnement. Ainsi, entre le port et la demeure, l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois est impliqué dans une aire de chalandise portuaire atlantique que l’intendant du Limousin Turgot cherche à agrandir pour lier sa généralité à l’Océan. Un négociant rochefortais envisage même dès 1777 d’installer une raffinerie à sucre sur les bords de la Charente pour approvisionner l’Angoumois, le Périgord et le Limousin en sucre des Antilles. L’itinérance des denrées constitue le premier axe contextuel des chemins de l’exotisme de l’arrière-pays étudié.
A partir des inventaires après décès recensés dans les villes riveraines de la Charente, depuis Saint-Savinien, l’approche de la culture matérielle tant des demeures des élites que celle des boutiques des marchands et négociants livre une gamme de modalités de consommation des denrées coloniales (le thé, le café, le sucre et très exceptionnellement, le cacao). En confrontant la localisation domestique des denrées avec les ustensiles qui leur sont associés ou encore avec le mobilier des pièces les abritant, il est possible d’envisager les moments et les sociabilités qui étaient l’occasion de consommer ces denrées, entre l’espace de représentation du salon ou de la salle à manger et l’espace intime et privilégié de la chambre ou du cabinet. Au-delà des denrées coloniales, les bois exotiques du mobilier, la présence de tabac sont des éléments indiquant le raffinement des arts de vivre. L’absence de ces éléments complémentaires atteste d’une consommation de ces denrées selon des modalités plus simples. L’intérêt porté aux matériaux des cafetières, des théières, des tasses et des cuillères, des sucriers ou des sorbetières, du fer blanc à la porcelaine de Strasbourg, en passant par la terre de pipe ou la faïence d’Angleterre, rend possible une approche diversifiée de la consommation de ces produits, relativement peu étudiée pour les terres de l’intérieur. La description de cette culture matérielle associée aux denrées constitue un second axe d’analyse, permettant d’appréhender une histoire sociale de la consommation.
Mis en relation avec le profil des consommateurs, les denrées coloniales sont aussi révélatrices d’une société élitaire formée par la petite noblesse d’offices des élections, la noblesse de robe du présidial, du siège royal ou du Parlement, ou encore les commissaires des guerres ou chef des forges de la Marine dans l’arrière-pays. Le profil des officiers de justice ou de la Marine envisagé dans un troisième temps suppose de restituer des trajectoires biographiques justifiant cette consommation de produits coloniaux dans l’arrière-pays. La denrée coloniale fournit ainsi l’occasion de renouveler l’approche des périphéries portuaires intérieures en les hissant au rang de l’histoire impériale, globale, connectée. Elle permet de dépasser et d’enrichir une histoire de l’Angoumois qui s’est longtemps résumée pour l’époque moderne à l’approvisionnement de l’arsenal de Rochefort en produits des forges de l’arrière-pays.
Entre la fondation de l’arsenal de Rochefort et l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue, quelle a été la place de l’arrière-pays fluvial de Saintonge et d’Angoumois dans les dynamiques circulatoires et migratoires du monde atlantique de la première mondialisation ? Si cet arrière-pays connaît une dynamique de royalisation accrue par le développement de l’arsenal et de synergies industrielles avec les fonderies d’Angoumois et du Périgord, par la mise en place de l’administration de la Marine, par l’internationalisation du commerce des eaux-de-vie, il est étroitement associé à des portes maritimes atlantiques (Lorient, Nantes, La Rochelle et Bordeaux) qui constituent autant de pôles d’opportunités qui médiatisent la projection vers les outre-mer, en Amérique du Nord jusqu’en 1763, aux Antilles ou en Amérique équinoxiale. Qu’ils migrent pour s’implanter outre-mer, qu’ils circulent dans le cadre d’une mobilité professionnelle marchande, négociante ou officière ou pour gérer un héritage, les natifs et habitants de l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois pratiquent inégalement l’espace atlantique et construisent un territoire atlantique de l’arrière-pays qui présentent des points de convergence et des spécificités avec les territoires atlantiques des provinces littorales. Par une analyse à la fois collective, comparative et biographique, il s’agi d’envisager en s’appuyant sur des archives et la méthodologie de leur traitement de mettre en évidence le profil circulatoire et migratoire de l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois afin de caractériser les modalités de l’atlantisation des terres intérieures, périphériques, une question que soulève l’historiographie maritime et globale d’aujourd’hui.
Journée d'étude des doctorants de l'IHMC
"Voyager, circuler, migrer"
Séminaire de l'OuThéPO
Paris, ENS Ulm, 16 mai 2019.
Passé le temps des explorations pionnières des XVIe et XVIIe siècles, le peuplement et la mise en valeur des colonies des Nouveaux mondes américains inaugurent un mouvement d’émigration d’ampleur du royaume de France vers l’Amérique dont l’historienne Leslie Choquette décrit les principaux berceaux d’origine pour les pionniers du Canada au XVIIe siècle. Si les régions littorales, comme la Normandie, la Bretagne, l’Aunis, sont les principales provinces d’émigration, qu’en est-il des natifs des sociétés d’arrière-pays ? À partir d’un éventail varié d’archives de l’époque moderne, notamment tirées des fonds de la Marine ou des Colonies, transparaissent les motivations du départ des natifs de l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois, au-delà du « déterminisme » ou de l’évidence que pourrait laisser supposer le fait de naître, vivre et mourir sur la côte ou en mer. Partir en mer et outre-mer suppose de prêter attention aux motivations et aux conditions du voyage. En effet, le voyage maritime et l’implantation outre-mer ne se pensent pas de la même manière selon qu’on est passager de gré à gré, engagé ou agent de l’administration royale. Les registres d’amirautés des ports de commerce de Bordeaux, La Rochelle et Nantes, les registres paroissiaux de l’île de Saint-Domingue et les procurations dressées par les notaires de l’arrière-pays au XVIIIe siècle restituent cette déclinaison de profil et esquissent une chronologie et une carte migratoire des natifs de l’arrière-pays qui s’engagent sur la route des Antilles pour y devenir planteurs, artisans ou boutiquiers. Partir de l’intérieur des terres, des confins de l’Angoumois ou de la Saintonge intérieure, suppose par ailleurs de joindre la côte pour embarquer en réalisant un premier voyage, terrestre. En adoptant le point de vue d’une périphérie maritime, celui des hinterlands de La Rochelle, Rochefort et Bordeaux, une réflexion se décline, à partir d’itinéraires individuels et d’un portrait collectif, mettant en évidence, au-delà de la méthodologie d’exploitation des archives pour identifier les traces du voyage, le faisceau des motivations du départ et les espaces du voyage vers l’outre-mer à l’ère du premier empire colonial français, particulièrement dans l’aire caraïbe. Dans le double contexte du renouvellement de l’histoire atlantique, de l’histoire connectée et de l’histoire quantitative, l’intérêt de cette approche est double pour repenser l’histoire des périphéries: dépasser une approche des arrière-pays souvent perçus comme des aires d’approvisionnement portuaires en établissant un portrait des facteurs qui ont présidé au départ, diversifier les biographies ultra-marines des natifs des régions du Centre-Ouest Atlantique en recherchant les spécificités que peut recouvrir l’attrait de la mer chez les populations de l’intérieur.
Journées Jeunes Chercheur de Janua
"Partir : les raisons du voayge de l'Antiquité à nos jours"
Poitiers, Hôtel Berthelot, 11-12 avril 2019.